Le "big bang" de la commission Attali

Il me semble que beaucoup des idées qui vont sortir de cette commision, sur les taxis, le pas-de-porte et le commerce (surtout en ce qui concerne la loi Galland) sont conformes au bon sens économique. Par exemple, en ce qui concerne la grande distribution, et ses rentes de situation, la commission Attali estime "...qu'il faut balayer dix ans de réglementation, avec à la clé une possible diminution de 2% à 4% de l'indice des prix et une augmentation de plusieurs centaines de milliers d'emplois".

Vous pouvez en lire plus sur le site web du journal Le Figaro de ce matin.

Toujours fidèle à mon avatar, de Tocqueville, qui s'intéressait beaucoup plus aux débats d'idées qu'à la critique des personnes, je pense que la commission présidée par Attali va produire de bonnes suggestions. Est-ce que le gouvernement colbertiste/populiste actuel est capable de mettre en oeuvre de telles idées qui pourraient donner le coup de fouet nécessaire à la croissance économique du pays, et créer la richesse nécessaire pour le bon fonctionnement d'un modèle social qui n'excluera personne?

Quel serait l'impact sur le commerce à Levallois si la grande distribution perdait ses privilèges?

Bonjour

certaines suggestions sont intéressantes, en effet, surtout sur la grande distribution (mais les privilèges sont quand même aussi du côté du petit commerce, en l'espèce):

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/economie/20071012.OBS9370/la_commission_attali_contrele_principe_de_precaution.html

2 analyses ici :

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/opinions/3_questions_a/20071012.OBS9523/deverrouiller_notre_systeme_economique.html

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/opinions/3_questions_a/20071012.OBS9485/la_precaution_limitela_prise_de_risque.html

Sans être un forcené du principe de précaution, je trouve que sa suppression est un mauvais signe, celui du "on s'en fout, on verra bien", et je ne me sens pas l'âme d'un cobaye - surtout non averti...

J'ai entendu un entretien avec Jacques Attali sur Radio Classique ce matin. Il est évident que le rapport de sa commission sera bientôt vidé de sa substance, tant qu'il touche aux intérêts particuliers et le domaine réservé de Jean-Louis Borloo. Et tant pis pour le 1% de croissance potentiel qui sera perdu et les emplois qui ne seront pas créés. Un signe du recul: lorsque le journaliste lui a parlé de "libéralisation de la croissance" il l'a corrigé sèchement, (en mettant en exercice le principe de précaution en politique, d'éviter les mots qui pourraient fâcher les adhérents d'ATTAC??): "Non, Monsieur, libération de la croissance!"

Personnellement je pense que le mot "libération" serait aussi bon que libéralisation s'il était suivi d'actions. Mais encore une fois, on débat le sens des mots au lieu de mettre en place des actions. Tocqueville dirait que nous sommes toujours dans un monde "...propre à concevoir d'immenses desseins plutôt que de parachever de grandes entreprises..."