lundi 12 novembre 2007 | Le Parisien
JULIEN DRAY, porte-parole du PS
LE DEPUTE de l'Essonne était hier l'invité du « Grand Rendez-vous » Europe 1-« le Parisien »-« Aujourd'hui en France »-TV5 Monde. Extraits.
Mobilisation sociale. « On aurait pu se passer de ce conflit. La France a assez de problèmes pour ne pas s'en créer d'autres. Il y a aujourd'hui dans le gouvernement un certain nombre de gens qui jouent l'épreuve de force. Cela dit, occuper les voies de chemin de fer et même les facs me semble contreproductif et peut se retourner demain contre les salariés et les étudiants. »
Réformes des régimes spéciaux. « Il est encore temps de se mettre autour de la table et de négocier. Je ne connais pas de salariés qui sont prêts à perdre trois, quatre ou cinq jours de salaire par plaisir. Sarkozy se déplace partout, qu'il prenne ses responsabilités. Il est capable de manger avec tout le monde. Pourquoi ne le fait-il pas avec les organisations syndicales ? »
Droite. « Ils rêvent de faire une grande manif sur les Champs-Elysées (NDLR : comme le 30 mai 1968 à la fin du mouvement des étudiants) . »
Nicolas Sarkozy. « Sa force, c'est le bonapartisme ultime, le bonapartisme télévisé, c'est-à-dire le dialogue direct à la télé. Mais la question posée par ce bougisme permanent, ce sont les résultats. En matière de sécurité, son bilan n'est pas bon. Dans les banlieues, on est toujours sur une poudrière. »
Fadela Amara. « Elle est dans une situation difficile puisqu'elle est membre d'un gouvernement qui, pour l'instant, n'a pas changé grand-chose sur le terrain. »
PS. « Il faut foncer, il faut avancer. Si le PS ne change pas, François Bayrou et l'extrême gauche prendront sa place. Beaucoup d'adhérents sont sur le pas de la porte de notre parti. Il ne faut pas qu'ils s'en aillent, sinon les mêmes causes produiront les mêmes effets. »
Le nouveau traité européen. « Il ne faut pas demander un référendum. A chaque fois qu'on en a demandé un, cela nous est revenu comme un boomerang. Je pense qu'on aurait dû se mettre d'accord pour nous abstenir de voter le traité. Je demande qu'on rediscute ensemble pour redéfinir une position commune. »
Ségolène Royal. « Je ne lui conseillerais pas d'essayer de prendre la tête du PS dans ce moment. Il ne faut pas rallumer la guerre au PS. »