Chevènement : "Le gouvernement Sarko, c'est la Star Aca

Chevènement : "Le gouvernement Sarkozy, c'est la Star Academy"

11/12/2007-11h29 - Valérie Peiffer - © Le Point.fr

"Ce n’est pas un gouvernement, c’est la Star Academy. M. Sarkozy l’a composé comme un plateau de télévision. Je ne prends pas ce gouvernement suffisamment au sérieux pour demander la démission de Rama Yade."

Jean-Pierre Chevènement a choisi de rompre son silence lors d’une interview, mardi 11 décembre 2007, au journal Sud-Ouest . Connu pour ses coups de gueule et notamment pour sa célèbre phrase "Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne", prononcée en 1983 alors qu’il était ministre de l’Industrie de François Mitterrand et en désaccord avec ce dernier, le leader historique du MRC montre ainsi qu’il sait toujours manier la métaphore.

Mais au-delà de cette petite phrase, Jean-Pierre Chevènement reste fidèle à son combat pour la souveraineté de la France en dénonçant "l’alignement de la politique française sur celle des États-Unis". Pour l’ancien ministre de la Défense, "M. Sarkozy s’inscrit dans le sillage ouvert par la visite de M. Tony Blair à Tripoli et dans la décision arrêtée par M. Bush de normaliser ses relations avec la Libye."

La " com " de Kouchner

Et s’il met les propos de Rama Yade au rang d’épiphénomène, l’ancien maire de Belfort concentre son attaque sur le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. "J’ai une conception de la politique qui n’est pas celle de la com’. Mais on peut se poser un certain nombre de questions qui touchent aux droits de l’homme. Par exemple, M. Kouchner, plutôt que de bouder le dîner donné en l’honneur de M. Kadhafi, ferait mieux de l’entretenir des problèmes posés par certaines disparitions dans les prisons libyennes. "

C’est, d’ailleurs, ce qu’a fait Nicolas Sarkozy, lors du dîner officiel organisé hier soir à l’Élysée pour la venue en France du colonel Kadhafi, selon certains chefs d’entreprise présents. Le Président a en effet demandé au chef d’État libyen de "progresser sur le chemin des droits de l’homme".

http://www.lepoint.fr/content/direct_qg/article.html?id=214064