Olivier
Nombre de messages : 442 Date d'inscription : 27/09/2007
| Sujet: Jean-François Copé travaille plus... comme avocat Jeu 27 Sep - 18:45 | |
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- AP - Mardi 25 septembre
PARIS - Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale Jean-François Copé a justifié mardi son activité professionnelle dans un cabinet d'avocat parisien, expliquant que cela lui permettait d'avoir "les pieds sur terre".
"Ce n'est pas forcément mal que, dans le parcours politique, il y ait la possibilité par d'autres moyens d'avoir de temps en temps les pieds sur terre sur ce qui peut se passer dans la vie économique par exemple", a-t-il observé sur RTL.
"C'est un choix que j'ai fait parce que je pense que quand on fait de la politique depuis de nombreuses années, (...) c'est bien de pouvoir aussi avoir à un certain moment une activité professionnelle qui vous permet de rester aussi de manière très concrète sur des choses un peu différentes", a-t-il ajouté.
Jean-François Copé, qui est également député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) et président de la communauté d'agglomération du Pays de Meaux, a affirmé en avoir "le temps". "C'est une question d'organisation" et "c'est à temps partiel".
Le chef de file des députés UMP, qui a rejoint récemment le cabinet d'affaires Gide Loyrette et Nouel, a affirmé que cette activité "ne concernera en aucun cas ni l'Etat ni les dossiers que j'ai pu traiter en tant que ministre". "C'est une affaire de déontologie", a-t-il fait valoir.
- Citation :
- AFP - Mercredi 26 septembre
PARIS (AFP) - Le choix du patron des députés UMP Jean-François Copé de travailler, à temps partiel, dans un cabinet d'avocats d'affaires a suscité parfois des interrogations, voire de la réprobation parmi ses pairs à l'Assemblée.
Député de Seine-et-Marne, maire de Meaux, président de communauté d'agglomération et du groupe UMP à l'Assemblée, M. Copé vient de rejoindre le cabinet Gide Loyrette et Nouel comme collaborateur à temps partiel.
Rien n'interdit à l'ex-ministre du Budget d'exercer cette fonction. Le règlement de l'Assemblée stipule seulement que tout député ne peut "exciper ou laisser user de sa qualité" notamment "dans l'exercice des professions libérales".
Le code électoral interdit, lui, à tout député-avocat de plaider contre notamment l'Etat ou les collectivités.
Comme l'a rappelé M. Copé, une quarantaine de ses collègues sont eux aussi avocats. "Certains sont devenus présidents de la République", a-t-il ajouté en allusion à Nicolas Sarkozy.
Un certain nombre ont toutefois renoncé à exercer. "Je suis toujours inscrit au barreau mais je ne perçois plus un euro de mon activité depuis que je suis député", a déclaré mercredi André Vallini (PS). Même chose pour Arnaud Montebourg (PS), qui n'exerce plus "depuis 10 ans".
Plaidant pour l'introduction d'une "véritable incompatibilité" dans le cadre de la réforme des institutions, François Hollande (PS) argue qu'"on ne peut pas exercer un métier pendant son mandat parlementaire", a fortiori quand "il peut y avoir conflit d'intérêts".
Plus important cabinet d'affaires de Paris, Gide Loyrette et Nouel a été conseil de l'Etat pour le projet de fusion GDF-Suez.
"Je veillerai scrupuleusement à ne traiter aucun dossier qui concerne soit mes activités ministérielles antérieures, soit l'Etat", insiste M. Copé qui justifie sa nouvelle activité par un besoin de garder "les pieds sur terre".
Ces arguments ne convainquent pas tous ses collègues UMP. "C'est surprenant", estime Dominique Dord. "Voilà quelqu'un qui a entendu le message du président: travailler plus pour gagner plus", ironise François Goulard (villepiniste).
Le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, a implicitement visé M. Copé en estimant mercredi, devant le Comité Balladur sur la réforme des institutions, qu'il faudrait être "plus rigoureux" qu'aujourd'hui sur le cumul d'un mandat d'élu avec "un exercice professionnel".
Un autre élu UMP s'interroge: "qui va en pâtir? Le groupe UMP? Sa ville? Son travail?".
"Ca ne perturbera en rien mes activités de parlementaire ou de maire. Les journées d'homme politique sont sur sept jours, vous le savez bien, même si pour beaucoup d'entre vous, vous êtes aux 35 heures !", a rétorqué en souriant M. Copé à des journalistes qui l'interrogeaient mercredi.
"La logique voudrait que quand on est député, on est seulement député", juge Noël Mamère (Verts), favorable à un "véritable statut de l'élu".
Nadine Morano (UMP) s'insurge, elle, contre un mauvais procès fait à M. Copé. "Il n'y a rien d'illégal. A partir du moment où il ne s'occupe pas de dossiers concernant l'Etat, ça n'a rien de choquant".
Rappelons simplement que François Bayrou avait proposé dans son "non programme" de la présidentielle de mettre fin au cumul des mandats des députés. | |
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