BERNARD Laporte rêvait d’une entrée au gouvernement en fanfare.
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Non seulement l’équipe de Laporte n’a pas gagné mais elle a été humiliée à deux reprises par les Argentins. Elle a raté son entrée dans la compétition dominée par les Pumas, et plus encore sa sortie, une débâcle cette fois, face aux mêmes Pumas pour la petite finale. Et elle a subi la loi de l ‘ »ennemi anglais » en demi-finale. "Pitoyable", a titré l’équipe. C’était le mot juste. C’est un looser sous le feu des critiques qui entre au gouvernement par la petite porte.
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Mais le plus grave pour Laporte est ailleurs : il est visé, on le sait désormais, par une enquête fiscale qui a révélé des « irrégularités » dans la gestion de ses affaires et qui pourrait déboucher sur une mise en examen. Il s’est certes engagé à mettre fin à ses activités d’homme sandwich – 16 contrats publicitaires, notamment pour du jambon sous cellophane ou des aliments pour chiens qui lui rapportaient 700.000 euros par an – mais il va demeurer actionnaire de campings, de restaurants, de salles de sports et, plus compromettant, de casinos. Le fait que le rapport de la Direction nationale des enquêtes fiscales visant ses activités, qui dormait à Bercy depuis le printemps, soit sorti à la veille de son entrée au gouvernement, montre que le futur ministre ne compte pas que des amis au sein de la majorité qu’il rejoint. Il risque d’apprendre à ses dépens que le combat politique est plus rude encore que les affrontements sur un terrain de rugby. Robert Schneider
(le lundi 22 octobre 2007)
Le texte intégral ici :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/opinions/commentaires/20071022.OBS1008/laporte_dans_la_melee_politique.html